Le Musée des Dinosaures à Espéraza
C'est le premier musée français
entièrement consacré aux dinosaures et à leurs contemporains.
Il s’adresse à toutes les générations : des plus jeunes qui partent à la rencontre
de leurs dinosaures préférés, aux adultes plongés au cœur de cette longue
histoire de la vie sur Terre.
Le musée offre un véritable voyage dans le temps qui remonte aux origines de la
vie sur Terre il y a près de 3,5 milliards d’années : une vitrine de la biodiversité à
travers les grandes périodes géologiques.
Plus de 2000 m2 d’exposition sont entièrement consacrés aux dinosaures et
autres fossiles de reptiles, de mammifères, d’invertébrés et de végétaux décou-
verts aux quatre coins de la planète. Ces centaines de fossiles vieux de plusieurs
millions d’années sont exposés sous un bâtiment à l’architecture contemporaine
toute de verre et d’acier.
La petite histoire du musée
En ce début de XXIème siècle, le plus grand gisement français de dinosaures est situé à Campagne-sur-Aude, à quelques kilomètres du Musée des Dinosaures d’Espéraza. Ce n’est pourtant que récemment à la fin des années 1980, que la richesse des gisements de la Haute-Vallée de l’Aude a été reconnue.
1/ Les premiers ossements
Les premières découvertes d’os fossilisés dans la Haute Vallée de l’Aude datent de la fin du XIXème siècle ; un géologue de l’université de Toulouse, Alexandre Leymerie, envoya quelques vertèbres fossilisées trouvées près d’Espéraza, à Paul Gervais, professeur au Muséum d’Histoire Naturelle, qui signala cette découverte en 1877 à l’Académie des Sciences de Paris. A la fin du XIXème siècle et au début du XXème, un certain nombre d’érudits locaux découvrirent aussi quelques os de dinosaures dans cette région, sans toujours reconnaître encore la nature de leurs trouvailles. Ainsi en 1891, Isidore Gabelle, architecte à Couiza, inventoriait dans sa riche collection d’histoire naturelle des « vertèbres de reptiles et plusieurs fragments d’os de grands mammifères sortis du terrain garumnien » (c’est à dire les couches à dinosaures de la Haute-Vallée). Le plus gros mammifère de l’ère Mésozoïque ne dépassait pas la taille d’un blaireau et ces ossements (qui ont malheureusement disparu aujourd’hui) appartenaient certainement à des dinosaures.
Un autre naturaliste audois, Antoine Fages, découvrit aussi des restes de dinosaures dans la Haute-Vallée de l’Aude : il présenta ces « ossements pétrifiés qui paraissaient appartenir à un pachyderme » à la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude en 1903. Quelques années plus tard cependant, Antoine Fages rectifia son erreur en se rendant compte qu’il avait découvert des « ossements de dinosaures ».
Malgré ces découvertes répétées, les gisements de la Haute-Vallée de l’Aude tombèrent dans l’oubli, sans doute du fait du manque d’intérêt des paléontologues français pour les dinosaures, durant cette période.
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